Airbnb: ils découvrent une caméra dirigée vers le lit de leur location

Cette anecdote nous est rapportée par le journal britannique Daily Record: un couple de touristes écossais en vacances à Toronto a eu la désagréable expérience de découvrir une caméra dans leur location Airbnb.
L'appareil était dissimulé dans un radio-réveil bien évidemment dirigé vers le lit des vacanciers.
Une découverte fortuite par l'un des vacanciers intrigués
Dougie Hamilton a expliqué avoir rapidement été intrigué par le radio-réveil situé près du lit de la location. Il avait justement regardé une vidéo quelques temps auparavant sur les caméras et la façon dont elles pouvaient être dissimulées dans des objets courants.
Le fil d'alimentation du réveil, au lieu d'être un simple câble, ressemblait à un chargeur de téléphone ou de boitier WIFI. Après avoir pris en main l'appareil, l'homme réussit à déboité sa facade, ce qui révéla la caméra et la rangée de diodes infrarouge permettant une vision de nuit.

Le couple ne sait pas si le propriétaire de la location a réellement utilisé l'appareil et enregistré des vidéos mais a tout de même prévenu la police (ce que nous vous conseillons de faire également si vous vous retrouvez dans la même situation).
Il y a fort a parier que le propriétaire des lieux sera condamné, en particulier si l'enquête de police révèle l'existence d'enregistrements de précédents locataires.
Airbnb, très à cheval sur le respect de la vie privée
En matière de respect de la vie privée, Airbnb exige une transparence totale de ses loueurs: La présence de tous les appareils considérés comme des systèmes de surveillance (c'est-à-dire tout ce qui peut diffuser et/ou enregistrer des images, des vidéos ou du son) doit être systématiquement signalée aux locataires.
La présence de ces systèmes de surveillance dans les espaces privées (pièce où se situe le lit, salle de bain, WC...) est par ailleurs totalement interdite par le règlement de Airbnb, signalée ou non.

Immédiatement après la découverte de la caméra, le couple a prévenu Airbnb qui a annoncé que toutes les autres réservations concernant le propriétaire des lieux seraient annulées. Celui-ci ne pourra vraisemblablement plus utiliser Airbnb pour louer ses biens (ce qui sera sûrement le cadet de ses soucis après l'enquête de police).
Les vacanciers ont également obtenu le remboursement total du montant de leur location et ont été relogés dans un hôtel de luxe situé à proximité et aux frais de Airbnb.
Des caméras espions faciles à se procurer
Il est à noter que de nos jours, il est extrêmement facile de se procurer ce genre de radio-réveil équipé d'une caméra.
Une recherche de quelques dizaines de secondes (pas plus!) sur Google nous a permis de trouver exactement le même modèle de radio-réveil que celui utiliser par le loueur libidineux mis en cause dans cet article.
Ce type d'appareil est équipé d'un détecteur de mouvement, de diodes infrarouges permettant une vision de nuit ainsi que d'une connection WIFI permettant de visionner les images à distance pour tout juste quelques dizaines d'euros, ce qui est tout de même assez inquiétant.
En tant qu'utilisateurs d'Airbnb, nous ne pouvons bien évidemment nous-même que désapprouver l'utilisation de ce genre d'objets et recommandons une certaine vigilance de la part des voyageurs (sans sombrer dans la paranoïa tout de même).
En cas de découverte d'une caméra non signalée, a fortiori dans un lieu privé, nous vous conseillons de prévenir immédiatement la police et Airbnb.
Pour le propriétaire des lieux et de la caméra mis en cause, les sanctions pénales peuvent tout de même être assez lourdes et dissuasives.
Un cas de caméra-espionne en France aussi
Leparisien.fr a également récemment rapporté un cas d'espionnage de locataires similaire en Seine-et-Marne cette fois-ci.
Le particulier mis en cause passait également par Airbnb pour louer son bien de Champs-sur-Marne à des vacanciers, et utilisait un radio-réveil vraisemblablement très similaire ou identique à celui décrit plus haut.
Après avoir été prévenue par un client, la police a réalisé une enquête débouchant sur l'identification de 14 victimes filmées à leur insu sur une période de 3 ans. Plus de 2000 fichiers vidéos et photos ont été retrouvés sur le téléphone portable du prévenu.
Il est à noter que l'orientation de la caméra ne permettait pas de filmer les ébats des couples, que les images n'ont pas été diffusées et que le voyeur a affirmé avoir placé le radio-réveil pour se prévenir les cambriolages.
L'utilisation de ce genre de procédé n'en est pas moins interdit et 8 des personnes épiées ont tout de même décidées de porter plainte.
Sources:
Le Daily Record
Le Parisien
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